Dangers of extreme sports.

I've just heard that Ronaldo, whose nice smile I like a lot, may have reached the end of his champion football player career. He's just suffered a complete rupture of the patellar tendon, which for the lay man is located at the front of the knee. A ligament or tendon rupture is something horribly painful, more than a bone fracture. Ouch. I hope he recovers. Oh, I'm sure he'll walk again, and will probably run like you and me (at least like me, I can't know about you). But shooting penalties with the power of a cannon? That may very well be over for him.
Pro sport today is terribly dangerous to the body. Our organism has abilities of resilience and adaptation that we seldom imagine. Our mind too. High-level sportive training drafts those abilities, reveals them, and allows to beat records of speed, strength, endurance, to push back our limits towards the extreme... But everything comes at a price.
Our body's biological potential is akin to a savings account. It's meant to serve in case of tough luck: wound, illness... It's there to allow us to survive unexpected problems, far beyond the ordinary conditions of our daily life. By exploiting it to the max, modern pro sport spends it all. The cartilage of our joints, sollicited as much as possible, wears faster than it regenerates, and ends up in arthrosis at an incredibly young age. The development of muscles, plus the intensive training, don't allow the tendons to repair the micro-lesions accumulated by all that strain, and often it snaps. Weight-lifters are often stocky, because their skeleton compacts from the regular and repeated intense compression forces, especially if the growth spurt isn't completed. The "heads" in soccer imply small but here again repeated lesions to the brain, sometimes not without consequence. I mean, come on, that ball carries all the energy of a powerful kick from another professional player! Even more so in boxers: Muhammad Ali's Parkinson disease did not come from his genes, but from his job, all those terrible blows to the head like one usually undergoes only in a car accident or grave fall, therefore rarely. Normally, a KO following a blow means 24 hours in hospital for neurological observation, because KO = brain concussion = deadly danger in case of complications. (Remember that bit where they always check the eyes with a flashlight, looking for the first warning sign of pupil abnormality. A boxer's fists are a lethal weapon, for real.) Runners in the middle of a long distance or cycling race, football players in the middle of a game, have died suddenly from a heart arrest because it had a usually benign problem, or like Cameroon player Marc-Vivien Foé because a stupid dysentery had left then dehydrated and fragilised.
Exercising, moving around, making efforts within reasonable limits, is EXCELLENT for health. But pro sports are too much. Glory has a price. A very expensive price.
I'd rather become a professional in humour.


Je viens d'apprendre que Ronaldo, dont j'aime beaucoup le sourire gentil, est peut-être arrivé au terme de sa carrière de champion de football. Il vient d'être atteint d'une rupture complète du tendon rotulien, qui pour les profanes est situé à l'avant du genou. Une rupture de ligament ou de tendon, ça fait horriblement mal, plus qu'une fracture. Ouille. J'espère qu'il s'en remettra. Oh, il remarchera sûrement, et pourra probablement courir comme vous et moi (comme moi, en tout cas, vous je ne peux pas savoir). Mais tirer des penalties avec la puissance d'un canon? C'est peut-être bel et bien terminé pour lui.
Le sport professionnel d'aujourd'hui est terriblement dangereux pour le corps. Notre organisme a des capacités de résilience et d'adaptation qu'on n'imagine pas. Notre esprit aussi. L'entraînement sportif de haut niveau mobilise ces capacités, les révèle, et permet de battre des records de vitesse, de force, d'endurance, de repousser nos limites vers l'extrême... Mais tout a un prix.
Le potentiel biologique de notre corps, c'est un peu comme un compte-épargne. Il est destiné à servir en cas de coup dur: blessure, maladie... Il est fait pour nous permettre de survivre aux incidents imprévus, bien au-delà des conditions ordinaires de notre vie quotidienne. En l'exploitant au maximum, le sport professionnel moderne le dépense entièrement. Le cartilage des articulations, sollicité au maximum, s'use plus vite qu'il ne se renouvelle, et entraîne de l'arthrose à un âge incroyablement jeune. Le développement des muscles, et l'entraînement intensif, ne laissent pas les tendons réparer les micro-dégâts accumulés par toutes ces sollicitations, et fréquemment, ça casse. Les althérophiles sont souvent trapus, parce que leur squelette se tasse à force de subir des forces de compression très intenses en permanence, surtout si la poussée de croissance n'est pas terminée. Les "têtes" au football impliquent des lésions petites mais là aussi répétées au cerveau, parfois avec des conséquences. Enfin, quoi, ce ballon transporte toute l'énergie d'un puissant coup de pied d'un autre joueur professionnel! Encore plus pour les boxeurs: la maladie de Parkinson de Muhammad Ali n'était pas due à ses gènes mais à son métier, à tous ces coups terribles à la tête comme on n'en subit généralement que dans un accident de voiture ou une chute grave, donc rarement. En principe, un KO à la suite d'un coup, c'est 24 heures d'hospitalisation pour observation neurologique, car KO = commotion cérébrale = danger de mort en cas de complications. (Souvenez-vous, quand ils vérifient toujours les yeux avec une lampe, à la recherche du premier signe avant-coureur d'anomalie de la pupille. Les poings d'un boxeur sont une arme mortelle, au sens propre.) Des coureurs en pleine course de fond ou cycliste, des footballeurs en plein match, sont morts subitement d'un arrêt du cœur parce que celui-ci avait un problème habituellement bénin, ou comme le Camerounais Marc-Vivien Foé parce qu'une bête dysenterie les avait déshydratés et fragilisés.
Faire de l'exercice, bouger, effectuer des efforts dans une limite raisonnable, c'est EXCELLENT pour la santé. Mais le sport professionnel, c'est trop. La gloire se paie. Très cher.
Je préfèrerais devenir un professionnel de l'humour.