Beware of idiots, they might surprise you still. And beware of labeling people without truly knowing them.
Jade Goody, star of British reality-TV, became famous for her uneducated, unsophisticated side, and especially when she spoke live on screen about an India woman using markedly racist vocabulary. That's one lady who didn't graduate from Cambridge! She got dragged to the mediatic pillory.
After that, she spoke with the target of her thoughtless words, and in the end they became friends. Then, shortly afterwards, she found out she had cancer of the uterus.
I'm seizing this opportunity to heartily support this modern initiative, and a controversial one because of some imbeciles, to vaccinate girls against papillomavirus before puberty. This quite common virus, transmitted through sex, turned out to be a MAJOR risk factor for uterine cervical cancer. Bigots hastened to caringly worry that "they want to vaccinate little girls against a veneral disease". What's the matter, you crows, you want to wait AFTER the age of first sex, which can legally happen at 15 years and 3 months (in France), and often enough doesn't wait until then? Enough with the pious crimes committed in the name of infantilization of the citizens at any age, teenagers, adults, or even seniors! And enough with these sickoes who fantasize on STDs being some "divine punishment for the fornicators". Babies who are born with the HIV are innocent, end of line.
Right, back to Mrs Jade. A mother of two, she decided to continue with reality-TV, on the theme of her illness, which turned out to be incurable. She earned a big amount of money that way, which will serve to ensure the education of her kids after her death. Which came at age 27, precisely on Mothers' Day. (In Lebanon at any rate, on March 21st.)
If the System is ready to earn big money to those displaying themselves in the media, she'd be very wrong to miss such an opportunity, for such a worthy cause, the porthumous love of a mother. So, you still think the lady was an idiot?
The most important decision in her short uneducated life, she made smartly.
Rest in peace, Jade. You weren't a saint, but you were better than that : a good mother.
Be understanding with your parents. It's really not easy being one.
This reminds me of an episode in my religion classes, at school. One of my classmates, on the topic of sin, mentioned to the teacher the case, for example, of a poor father stealing bread so that his children don't starve. The teacher, with superb gloating confidence, decreed : "Let him not steal! Theft is a sin, God doesn't want it, period."
Hearing that, I thought to myself, that I would steal the bread regardless, and once confronted with God we'd see, surely God was less of a jerk than that self-proclaimed saint who had never been hungry, and his children even less. (Sufficed to see the gut belly he carried around!) What's worse, commit theft, of abandon one's children? And he added this horrible phrase : "If they die from starvation, without stealing, they'll all go to Heaven."
Promises, promises... Sounds just like the last politician I voted for, before the bankruptcy of his friend "genius economist Bernard Madoff"! But the convenient thing about religion, is that if you got lied to, you only find out about it when it's too late. ):-P
That day, I realized that religion really had nothing in common with the fundamental notion of Good and Evil, because those who teach it are sometimes (often?) complete morons.
I do have religious beliefs, yes. It's a choice, and almost not talking about them at all is also a choice. But Clergies, I don't believe in. Their "divine embassy" is nothing but tales for gullible children.
I wasn't aware of it back in the day, but I had already understood instinctively a fundamental truth, which the innocence of children has always known. This I Believe : The only true sin, is absence of Love.
If a mother, for lack of another choice, worked secretly as a hooker for the good of her children, I'd find her sacrifice admirable and moving. As a matter of fact, I do know mothers in that situation. Any parent who loves his/her children deserves to be deeply respected for that, period.
The love of a parent is infinitely more holy than any dusty book. Here's a proof : which of the two did God also give to animals? Huh?
I didn't even wish a happy Mothers' Day to all Moms for March 21st. It's enough for me to tell them, no matter the date, how much I respect them. Religiously.
It's written in my profile.
You know, gentlemen the priests, pastors, popes, rabbis, imams, swamis and what not, you who decree the sending to Hell of people when God himself doesn't judge them in their lifetime... this here is a great sin of pride you're committing. Bordering blasphemy against the Creator, I'd say.
A fanatic with a weapon, or executive power, yes, I'll fear. But the fire and brimstone promises of the exalted, these impress me less than the terrible Heffalump in the animated movies of Winnie the Pooh. Go ahead, blow as hard as you like, global warming is already irreversible anyway. All the better to get ourselves a tan. Where's my swimsuit?
And, after all, a swimsuit, what for? The Pope can have an apoplexy, I don't give a damn.
Maybe his successor will be less of a jerk.
Méfiez-vous des idiots, ils risquent parfois de vous surprendre. Et méfiez-vous d'étiqueter les gens sans vraiment les connaître.
Jade Goody, vedette de la télé-réalité britannique, s'est rendue célèbre par son côté inculte, peu sophistiqué, et en particulier lorsqu'elle a parlé en direct d'une Indienne avec un vocabulaire pour le moins raciste. Pas sortie de Cambridge, la dame! On l'a traînée au pilori médiatique.
Après cela, elle a parlé avec la cible de ses propos inconsidérés, et finalement elles sont devenues amies. Puis, peu après, elle a appris qu'elle avait un cancer de l'utérus.
J'en profite pour soutenir vivement cette initiative moderne, et controversée à cause de quelques imbéciles, de vacciner les filles contre le papillomavirus avant la puberté. Ce virus, assez banal, et transmis par les rapports sexuels, s'est avéré un facteur de risque MAJEUR du cancer du col utérin. Les bigots se sont hâtés de s'émouvoir que "l'on veuille vacciner des fillettes contre une maladie vénérienne". Ben quoi, les corbeaux, vous voulez attendre APRES l'âge des premiers rapports sexuels, qui légalement peuvent avoir lieu à 15 ans et 3 mois (en France), et assez souvent n'attendent pas ce moment? Marre des crimes pieux commis au nom de l'infantilisation des citoyens de tous âges, adolescents, adultes, ou même vieillards! Et marre de ces tordus qui fantasment sur les MST comme une présumée "punition divine envers les fornicateurs". Les bébés qui naissent avec le HIV sont innocents, point.
Bon, revenons-en à Mme Jade. Mère de deux enfants, elle a décidé de continuer la "Télé-Réalité", sur le thème de sa maladie, qui s'avéra incurable. Cela lui a rapporté une grosse somme d'argent, qui servira à assurer l'éducation de ses gosses après son décès. Lequel est survenu à 27 ans, le jour même de la fête des mères. (Au Liban en tout cas, le 21 Mars.)
Si le Système est prêt à faire gagner beaucoup d'argent à ceux qui s'exposent dans les médias, elle aurait eu bien tort de rater une telle occasion, pour une si louable cause, l'amour posthume d'une mère. Alors, on pense toujours que la dame était une idiote?
La décision la plus importante de sa courte vie peu éduquée, elle l'a prise intelligemment.
Repose en paix, Jade. Tu n'étais pas une sainte, mais tu étais mieux que cela : une bonne mère.
Soyez indulgents avec vos parents. Ce n'est vraiment pas facile d'en être un.
Ceci me rappelle un épisode de mes cours de religion, à l'école. Un de mes camarades, sur le sujet du péché, a évoqué au professeur le cas, par exemple, d'un père pauvre qui volerait du pain pour que ses enfants ne meurent pas de faim. Le prof, superbe d'assurance narquoise, a décrété : "Qu'il ne vole pas! Le vol est un péché, Dieu ne le veut pas, point final."
En entendant cela, j'ai pensé que, moi, je volerais quand même le pain, et une fois en face de Dieu on verrait bien, sûrement que Dieu était moins con que ce saint auto-proclamé qui n'avait jamais eu faim, et encore moins ses enfants. (Il n'y a qu'à voir le bedon qu'il se promenait!) Qu'est-ce qui est plus mauvais, commettre un vol, ou abandonner ses enfants? Et il a ajouté cette phrase horrible : "S'ils meurent de faim sans voler, ils iront tous au Paradis."
Des promesses, toujours des promesses... On croirait entendre le dernier politicien pour qui j'ai voté, avant la faillite de son ami "l'économiste génial Bernard Madoff"! Mais ce qu'il y a de commode avec la religion, c'est que si on s'est fait mentir, on ne le saura que trop tard. ):-P
Ce jour là, j'ai réalisé que la religion n'avait vraiment rien en commun avec la notion fondamentale de Bien et de Mal, car ceux qui l'enseignent sont parfois (souvent?) des abrutis complets.
J'ai des croyances religieuses, oui. C'est un choix, et ne presque pas en parler est aussi un choix. Mais les Clergés, je n'y crois pas. Leur "ambassade divine", c'est des histoires pour enfants crédules.
Je n'en étais pas conscient à l'époque, mais j'avais déjà instinctivement compris une vérité première, que l'innocence des enfants a toujours sue. En ceci je Crois : Le seul vrai péché, c'est l'absence d'Amour.
Si une mère, faute d'autre choix, travaillait secrètement comme pute pour le bien de ses enfants, je trouverais son sacrifice admirable et émouvant. D'ailleurs, des mères dans cette situation, j'en connais. Tout parent qui aime ses enfants mérite d'être profondément respecté pour cela, point final.
L'amour d'un parent, c'est infiniment plus sacré que n'importe quel bouquin poussiéreux. La preuve : lequel des deux Dieu a-t-il donné aux animaux aussi? Hein?
Je n'ai même pas souhaité "bonne fête" à toutes les mères pour le 21 Mars. Je me contente de leur dire, peu importe la date, combien je les respecte. Religieusement.
C'est écrit dans mon profil.
Vous savez, messieurs les curés, pasteurs, popes, rabbins, imams, swamis et autres, qui décrétez l'envoi en Enfer des gens alors que Dieu lui-même ne les juge pas de leur vivant... c'est là grand péché d'orgueil que vous commettez. Limite blasphème contre le Créateur, je dirais.
Un fanatique avec une arme, ou du pouvoir exécutif, oui, j'en ai peur. Mais les promesses de flammes et de soufre des exaltés, elles m'impressionnent moins que le terrible Heffalump dans les dessins animés de Winnie l'Ourson. Soufflez, soufflez, de toute façon le réchauffement climatique est irréversible. On n'en bronzera que mieux. Où est mon maillot?
Et puis après tout, un maillot, pourquoi faire? Que le Pape attrape une apoplexie, je m'en fous.
Peut-être que son successeur sera moins con.
Sunday, March 22, 2009
Jade Goody
Posted: Sunday, March 22, 2009 18 comments
Saturday, March 21, 2009
Fatalography : mortal kombat???
Last Friday evening, while shopping in Beirut, I wanted to take a photo of a newsstand on the street. For the weekly talk show of world journalists, "Kiosque", on the french satellite network TV5, which every week shows a newsstand photo from somewhere in the world.
I'm not going to say I got into trouble. But people's reactions made me feel like I was uneasily granted exceptional permission and trust to do something which is usually associated with terrorist assassination plots.
In Lebanon we didn't have 9/11, we had Feb 17th (2005), the Hariri crime. And several others that followed.
But I'm ready to bet none of these car bombings or drive-by shootings involved planning through photos taken openly and in broad dayl... streetlight! (The sun had long set.)
Nothing would've been easier than taking that photo without anybody noticing me. But because I didn't even try to hide or anything, I was viewed as a potential suspect.
A guy buying a paper at that moment said he didn't want to be photographed because he's a military. (Was he buying a seditious newspaper of the opposition???) I assured him I never publish any photos of people's visible faces without receiving their consent.
Even the salesman... well, in the end I was allowed to snap the newsstand with nobody in it. (Thank my baby face.) Let nobody say the Lebanese aren't helpful, three people present left or moved out of the way to oblige me. Turns out the empty kiosk was the best of the three photos I had taken, and the one I'll send to that TV program. No more need to blur the mugs...
That was close, but all's well that ends well. :-p
Below is the photo I took and will be sending to tv5.org in hopes that it gets shown to the whole world. If you wish to use it to plan criminal activities, please be sure to mention to the Interpol who helped you. No need to inform ME, I'd just love to wake up one morning with a bag over my head and in a Guantanamo cell. Surprise me, OK?
Whew, what an adventure!
Next week, I'm going skinny-dipping, maybe even a midnight bath. Yes, in Lebanon! More specifically, in my bathtub. That's right, baby, I really love living dangerously.
Update : "Kiosque" showed my photo, yes, my very own photo, on April 18th! I guess it was a good one. :-)
In fact, the absence of any people in it gave it an added feeling of romantic loneliness... Thank you national paranoia, for contributing to art. :-P
Vendredi dernier, en faisant du shopping le soir à Beyrouth, j'ai voulu prendre une photo d'un kiosque à journaux dans la rue. Pour l'émission hebdomadaire où des journalistes du monde discutent, "Kiosque", sur la chaîne satellite francophone TV5, qui montre chaque semaine la photo d'un kiosque quelque part dans le monde.
Je ne vais pas dire que je me suis attiré des ennuis. Mais les réactions des gens m'ont donné l'impression de recevoir la permission malaisée et la confiance exceptionnelle pour faire quelque chose qui est habituellement associé à des complots d'assassinats terroristes.
Au Liban on n'a pas eu de 11 Septembre, on a eu le 17 Février (2005), le crime Hariri. Et plusieurs qui ont suivi.
Mais je suis prêt à parier qu'aucune de ces voitures piégées ni de ces fusillades routières n'impliquaient une planification via des photos prises ouvertement et au grand jou... sous un grand lampadaire! (Le soleil était depuis longtemps couché.)
Rien n'aurait été plus facile que de prendre cette photo sans que personne ne me remarque. Mais parce que je n'essayais même pas de me cacher ou quoi que ce soit, je fus perçu comme un suspect potentiel.
Un type qui achetait un journal à ce moment m'a dit qu'il ne voulait pas être photographié parce que c'est un militaire. (Achetait-il un journal séditieux d'opposition???) Je lui ai assuré que je ne publie jamais de photos des visages visibles de personnes sans avoir reçu leur accord.
Même le vendeur... bref, en fin de compte je fus autorisé à prendre le kiosque sans personne dedans. (Grâce à ma gueule angélique.) Personne ne dira que les Libanais ne sont pas serviables, trois personnes présentes sont parties ou se sont écartées rien que pour moi. Il s'avère que le kiosque vide était la meilleure des trois photos que j'ai prises, et celle que j'enverrai à cette émission. Plus besoin de flouter les faciès...
C'était moins une, mais tout est bien qui finit bien. :-p
Ci-dessus la photo que j'ai prise et que je vais envoyer à tv5.org dans l'espoir qu'on la montre au monde entier. Si vous souhaitez l'utiliser pour planifier des activités criminelles, merci de bien vouloir mentionner à Interpol qui vous a aidé. Pas besoin de m'informer à MOI, j'adorerais me réveiller un beau matin avec un sac sur la tête et dans une cellule à Guantanamo. Faites-moi la surprise, OK?
Pfiou, quelle aventure!
La semaine prochaine, j'irai me baigner tout nu, peut-être même un bain de minuit. Oui, au Liban! Plus précisément, dans ma baignoire. Ouais, baby, vraiment j'aime vivre dangereusement.
P.S. : "Kiosque" a passé ma photo, oui, ma photo à moi, le 18 avril! On dirait qu'elle était bien, après tout. :-)
En fait, l'absence totale de gens lui a donné une touche de solitude romantique du plus bel effet... Merci à la paranoïa nationale, d'avoir contribué à l'art. :-P
Posted: Saturday, March 21, 2009 12 comments
Wednesday, March 18, 2009
Safara fil'amara ya khooy! (Mooh?)
"Safara fil'aamara" is a comical movie from Egypt's numero uno actor -if you don't count the politicians-, Adel Imam, who bears a slight resemblance with our previous President (especially the wide grin, Guinness record of whiteness). "An embassy in the building" tells the story of a peaceful Egyptian fella who returns from a long trip, to discover floating on his building... the Israeli flag!!! Awwaah, kida shocking 'awi! Turns out that the Hebrew State just opened, at long last, an embasssy in Egypt (the only arab country, with Jordan, that's signed peace treaties with the traditional enemy), and that said embassy is located precisely in the bloke's building! Abundant egyptian-style subtle gags ensue, but I haven't seen the movie. I hear it's very funny when you love arab humour. Especially the cream pie fight in the final scene's reception.
So funny, that a remake was impossible to pass, right? As with all successful movies. (And even some bombs...)
And thus, since the end of the Syrian military presence in Lebanon (on April 29th 2005, for those who were on a trip), the much awaited normalization between our two countries has made good progress. The mutual opening of embassies has been decided, which should normalize the rather special mutual and reciprocal relationships existing between the both of us. Well, when I say "normalize"... At the inauguration of the Lebanon Embassy in Damascus this Monday, the Syrian Foreign Minister was absent. He was later asked why. "Quite simply, nobody informed me!" He wasn't even sent a small invitation to the inauguration cocktail of qtayef, samboussik, mashawi and jellab syrup. Talk about a good start...
Ah, these Lebanese! Their whole life is planned improvisation style!
Which theater is running this movie, Safara 2 : Syriana? Uhm... well... it's not exactly in a theater.
It's in national TV news. It didn't happen in a movie gag, but with the real embassy.
[Ahem!] How about we hurried and talked about something else? You noticed how changing the weather is this season?
There are even rainstorms in Damascus, even though in general it's practically a desert region.
Oops! I said : let's switch topics! Aywa effendim, yalla bina min hena!
Sayonara, shalomara, bye-bye. (Dub-dub-dub... BEEP-BEEP! Whooooshhhhh!.....)
Don't ask me what's a Geococcyx californianus doing in the Syrian deserts, I haven't got the faintest idea. Hurrying to the cocktail while there are still some baklawas left, maybe.
(Sigh) Try as I may to avoid that topic, I can't help it. Either you're a Lebanese or you're not.
A third movie will soon be produced jointly with Hollywood, as was the case with Les Visiteurs 3. I'll tell you more about it as soon as my contact, a former elite Mossad agent who defected to the East (this means the Orient), brings me the scenario, which is currently locked away in a bank safe in Switzerland. He's one Jacob Bauwerovitch, perhaps you've heard of his reputation. He can get you any document within 24 hours, provided it's classified.
This means I can't hire him to bring me my ID card, which is still wandering in national Administration limbo. I'm warning you, guys, if I don't have it by June, I'm not voting!
Anyway, if I don't have it, I can't vote. So, in your face!
"Ask not what you can do for your elected representative, ask what this @%#$& Administration bothers doing for you." -- Hanna Farid Al-Kanadi, Lebanese emigrant, former Ambassador in Yüghuristan (Central Asia), author of "One people, one day, maybe".
"Safara fil'aamara" est un film comique de l'acteur Egyptien number one -si on ne compte pas les politiciens-, Adel Imam, qui n'est pas sans ressembler légèrement à notre précédent Président (surtout le grand sourire, record Guinness de blancheur). "Une ambassade dans l'immeuble" raconte l'histoire d'un brave Egyptien qui, revenant d'un long voyage, découvre flottant sur son immeuble... le drapeau Israélien!!! Awwaah, kida shocking 'awi! C'est que l'Etat Hébreu vient d'ouvrir enfin une ambassade en Egypte (seul pays arabe, avec la Jordanie, à avoir signé des accords de paix avec l'ennemi traditionnel), et cette ambassade est située justement dans un appartement de l'immeuble du bonhomme! Force gags subtils de style égyptien s'ensuivent, mais je n'ai pas vu le film. Il paraît que c'est très drôle quand on aime l'humour arabe. Surtout le combat de tartes à la crème dans la réception de la scène finale.
Tellement drôle, qu'un remake s'imposait, n'est-ce pas? Comme pour tous les films à succès. (Et même quelques nanars.)
Ainsi, depuis la fin de la présence militaire Syrienne au Liban (le 29 Avril 2005, pour ceux qui étaient en voyage), la normalisation tant attendue entre nos deux pays a bien avancé. L'ouverture réciproque d'ambassades a été décidée, qui devrait normaliser les relations mutuelles et réciproques assez spéciales existant entre nous. Enfin, "normaliser"... A l'inauguration de l'Ambassade du Liban à Damas ce lundi, le Ministre Syrien des Affaires Etrangères était absent. On lui en a demandé plus tard la raison. "Tout simplement, personne ne m'a prévenu!" On ne lui a même pas expédié une petite invitation pour le cocktail inaugural de qtayef, samboussik, mashawi et sirop de jellab. Ça commence bien...
Ah, ces Libanais! Toute leur vie est planifiée à l'improvisation!
Dans quel cinéma passe ce film, Safara 2 : Syriana? Euh... ben... c'est pas exactement dans un cinéma.
C'est aux actualités nationales. Ce n'est pas arrivé dans un gag de film, mais avec la vraie ambassade.
[Ahem!] Si on se dépêchait de parler d'autre chose? Vous avez remarqué comme le temps est changeant en cette saison?
Il y a même des orages à Damas, pourtant quasiment désertique en général.
Oups! J'avais dit : on change de sujet! Aywa effendim, yalla bina min hena!
Sayonara, shalomara, bye-bye. (Dub-dub-dub... BEEP-BEEP! Whooooshhhhh!.....)
Ne me demandez pas ce que fait un Geococcyx californianus dans les déserts de Syrie, j'en sais rien. Il se dépêche d'aller au cocktail tant qu'il reste des baklawas, peut-être.
(Soupir) J'ai beau essayer d'éviter le sujet, c'est plus fort que moi. On est Libanais ou on ne l'est pas.
Un troisième film sera bientôt produit conjointement avec Hollywood, comme pour Les Visiteurs 3. Je vous en reparlerai dès que mon contact, un ex-agent d'élite du Mossad passé à l'Est (l'Orient, donc), m'aura transmis le scénario, actuellement enfermé dans un coffre-fort de banque en Suisse. C'est un certain Jacob Bauwerovitch, vous le connaissez peut-être de réputation. Il peut vous ramener n'importe quel document en 24 heures, pourvu qu'il soit top secret.
Ça veut dire que je ne peux pas l'embaucher pour me ramener ma carte d'identité, qui erre toujours dans les limbes de l'Administration nationale. Je vous préviens, les gars, si je ne l'ai pas d'ici Juin, je ne vote pas!
D'ailleurs, si je ne l'ai pas, je ne peux pas voter. Et toc!
"Ne demandez pas ce que vous pouvez faire pour votre député, demandez ce que cette @%#$& Administration daigne faire pour vous." -- Hanna Farid Al-Kanadi, émigré Libanais, ancien Ambassadeur au Iöughouristan (Asie Centrale), auteur de "Un peuple, un jour, peut-être".
Posted: Wednesday, March 18, 2009 7 comments
Thursday, March 12, 2009
Abu Karma drama
You probably know that the rabid ones in Iraq now recruit women to perform their suicide bombings for them. But not all are mentally handicaped. Sometimes, it's worse than that.
I just followed a story on the news about a kamikaze woman in Iraq. A story that gets you thinking, and seems all too plausible.
I'l briefly summarize it for you. (Yes, I KNOW it's a pleonasm.)
The woman was incarcerated in Abu Ghraib. Precisely in that much talked about period.
There, she was drugged, fiercely beaten daily, and most of all raped. Several times a day, every day, in groups. In a nutshell, they morally destroyed her. She tried to commit suicide several times, I'd better not tell you how.
What sanction was received by the soldiers who did and confessed such horrors, and those who let them do it, if not encouraged them? Little to none, in front of American courts.
But let's get back to that poor girl. The worst was yet to come.
Once thrown outside (for lack of a better word), she heard that she was dead to her family. She immediately understood what this meant. In the tribal mentality prevailing in Iraq, rape isn't considered as a forced assault. According to Shari'a as it is typically applied, unless a raped woman can find four male witnesses to prove her complaint, she gets charged with being an adulteress and stoned to death. So in the facts, a sullied woman "is a wh*** and responsible for what happened", period.
There was no room left for doubt. If she returned among her own, the knife of "honor crime" was awaiting her throat to cleanse her family's pride with her blood.
She got recuperated by the "valiant patriots" who are mostly generous with other people's lives. And lately she blew herself up against an american patrol, in the Abu Ghraib area precisely. A soldier was killed.
A dog trainer from the Abu Ghraib prison. He happened to be one of her rapists.
No, I don't really think that "there is a justice". It is not just for everybody.
Simply, a bad deed never remains without consequence. Suffering draws suffering. Hate is like a wildfire, when there's too much of it there's no stopping it before almost everything is destroyed.
And iraqi society remains without mercy towards women. These thick brutes, these two-legged animals, keep viewing their honor between the thighs of their women-cattle, while I know of no greater dishonor than denying a victim her suffering and her human being nature. But many Lebanese men don't think any differently, and many Lebanese women are similarly twice victims : of their assaulter, and of their kin, who are supposed to protect them, to support them, to help them live anew.
What a waste. May Allah have mercy on that poor woman's tormented soul.
I'm sorry I didn't remember her name, and I can't find it in the newspapers or on the english-speaking internet. The minimum of respect would be to acknowledge people's existence by saying their name.
For instance, today, reporter Mountazer al-Zaidi, who had cast his shoes at George W. Bush, was sentenced to 3 years in prison. (Allright, so he's a radical who made a radical gesture, he new the risks.) The whole world's media mentioned the sentence. But how many had the basic decency to say the man's name?
After all, they did mention the name of his target...
First you deny the other a name, then one day you deny that it's a human being deserving dignity.
Remember the Shoah. The horror starts with tiny daily details, little steps where you de-humanize the other. Each of us, by making the effort to open his/her eyes and mind, is a small stone in the rampart against the crimes of a whole society.
Knowledge is, first of all, power over one's own self. The power to evolve towards the Light, out of the pungent caverns where abject beasts rot that couldn't stand the sight of their own hideous reflection.
I'm tired of seeing people proud of their ignorance, who believe they know all, think they have the world all figured out with a few formulas where God is often mentioned, who believe they have nothing more to learn, and who get fierce the second you threaten the shell of their crass peace of mind.
Knowledge requires bravery. Moral bravery. To boldly go where you've never been before. You can't be truly human by staying a coward.
By the way, have you heard? In southern Pakistan, the Government signed a deal with the Talibans. In counterpart for the end of armed violence, they get to enforce their Shari'a. Charming...
To think the bushist geniuses didn't like the "anti-democratic" authoritarianism of Pervez Muzharraf. Yes, I can see the progress. Exactly like in Gaza.
Vous savez probablement que les enragés en Irak embrigadent dorénavant des femmes pour exécuter leurs attentats-suicides. Mais toutes ne sont pas des handicapées mentales. Parfois, c'est pire que cela.
Je viens de suivre un reportage aux informations sur une femme kamikaze en Irak. Une histoire qui fait réfléchir, et ne semble que trop plausible.
Je vais vous résumer en faisant court. (Oui, JE SAIS que c'est un pléonasme.)
La femme a été incarcérée à Abou Ghraib. Juste à l'époque dont on a tant parlé.
Là, elle a été droguée, férocement battue au quotidien, et surtout violée. Plusieurs fois par jour, tous les jours, en groupe. En résumé, ils l'ont détruite moralement. Elle a essayé de se suicider plusiers fois, mieux vaut que je ne vous dise pas comment.
Quelle sanction ont reçu les soldats qui ont commis et avoué ces horreurs, ainsi que ceux qui les ont laissé faire, voire incités? Entre pas grand-chose et rien du tout, devant les tribunaux Américains.
Revenons-en à cette pauvre fille. Le pire l'attendait encore.
Une fois enfin jetée dehors (il n'y a pas d'autre mot), elle a appris que sa famille la considérait morte. Elle a tout de suite compris ce que cela signifiait. Dans la culture tribale qui prévaut en Irak, le viol n'est pas considéré comme une agression par la force. Selon la Charia telle qu'elle est typiquement appliquée, soit une femme violée peut produire quatre témoins masculins des faits, soit elle doit être lapidée pour adultère. Donc, en pratique, une femme souillée, "c'est une p*** responsable de ce qui s'est passé", point final.
Aucun doute ne subsistait. Si elle revenait parmi les siens, le couteau du "crime d'honneur" attendait sa gorge pour laver par son sang l'orgueil de la famille.
Elle a été récupérée par les "vaillants patriotes" qui sont surtout généreux de la vie d'autrui. Et elle s'est fait sauter récemment contre une patrouille américaine, dans la région d'Abou Ghraib justement. Un soldat en est mort.
Un maître-chien de la prison d'Abou Ghraib, qui était présicément l'un de ses violeurs.
Non, je ne trouve pas vraiment que "il y a une justice". Ce n'est pas juste pour tout le monde.
Simplement, une mauvaise action ne reste jamais sans conséquences. La souffrance appelle la souffrance. La haine est comme un incendie, quand il y en a trop on ne peut plus l'arrêter avant que presque tout ne soit détruit.
Et la société irakienne reste sans pitié pour les femmes. Ces brutes épaisses, ces animaux à deux pattes, continuent à voir leur honneur entre les cuisses de leurs femmes-bétail, alors que je ne connais pas de plus immense déshonneur que de dénier à une victime sa souffrance et sa nature d'être humain. Mais nombre de Libanais ne pensent pas autrement, et nombre de Libanaises sont ainsi doublement victimes : de leur agresseur, et de leurs semblables censés les protéger, les soutenir, les aider à revivre.
Quel gâchis. Qu'Allah prenne en miséricode l'âme tourmentée de cette pauvre femme.
Je regrette de n'avoir pas retenu son nom, et de ne pas le trouver dans les journaux ni sur l'internet anglophone. Le moindre des respects serait de reconnaître aux gens une existence en disant leur nom.
Par exemple, aujourd'hui, le journaliste Mountazer al-Zaïdi, qui avait lancé ses chaussures sur George W. Bush, a été condamné à 3 ans de prison. (Bon, OK, c'est un radical qui a commis un geste radical, il connaissait les risques.) Les médias du monde entier ont mentionné la condamnation. Mais combien ont eu la décence élémentaire de dire le nom de l'homme?
Ils ont bien dit celui de sa cible...
D'abord on nie à l'autre un nom, et puis un jour on nie que c'est un être humain méritant la dignité.
Souvenez-vous de la Shoah. L'horreur commence par des petits détails au quotidien, par de petites étapes où l'on déshumanise autrui. Chacun de nous, en faisant l'effort d'ouvrir ses yeux et son esprit, est une petite pierre dans le rempart contre les crimes de toute une société.
La Connaissance, c'est d'abord le pouvoir sur soi. Celui d'évoluer vers la Lumière, hors des cavernes puantes où croupissent les bêtes abjectes qui ne supporteraient pas la vue de leur propre reflet hideux.
Je suis fatigué de voir des gens fiers de leur ignorance, qui s'imaginent tout savoir, avoir décrypté le monde en quelques formules où Dieu revient souvent, n'avoir plus rien à apprendre, et qui deviennent féroces dès que vous menacez la coquille de leur tranquillité crasse.
La Connaissance demande du courage. Du courage moral. Pour aller bravement où on n'a jamais été. On ne peut pas être vraiment humain en restant lâche.
Au fait, vous êtes au courant? Dans le sud du Pakistan, le Gouvernement a signé un accord avec les Talibans. En échange de l'arrêt des violences armées, ils peuvent appliquer leur Charia. Charmant...
Dire que les génies bushistes n'aimaient pas l'autoritarisme "anti-démocratique" de Pervez Musharraf. Oui, je vois le progrès. Exactement comme à Gaza.
Posted: Thursday, March 12, 2009 10 comments
Sunday, March 8, 2009
No commemoration for 8th March
March 8th. International Women's Day.
What did Lebanon do this sunday? Nothing.
Move along, people, nothing to see here. Nothing to comment on women in this here country.
Okay, it's true that the date is close to other occasions. On the 9th, teachers are celebrated, and at the same time it's the Mawlid, Prophet Muhammad's birthday, and for this occasion the 10th will also be a holiday. And the 8th is now associated with the political opposition coalition in this country, as opposed to March 14th for the others...but "the March 8th camp" didn't organize any demonstration this year, nor the previous three. Barely ONE demonstration by Hezbollah to support Syria in 2005. And as I've already explained, Syria may have done a lot of reprehensible things in Lebanon, but most likely didn't assassinate Rafiq Hariri.
So in short, my country has no excuse to ignore woman's cause, still so much actual.
No excuse, but the obnubilation of political bickering, pettiness and quibbling.
No excuse, but indifference.
Political people come and go. (I know I'm blasphemating, bugger off!) Even religions are a culture with variable success (see that of the Roman Empire...). But Woman is universal. What father did not need a lover to procreate, what child did not need a mother to be born? No to mention love, softness, beauty?
And how many women, all the way to the most socially advanced countries, are still waiting to be fully treated according to the rules of MY religion, Respect?
God? He's One, and there are as many One Gods as there are people believing in this Eternally blurry concept.
The Homeland? But which one? Look at Lebanon, with its changing size in History, look at Iraq, shifting and metastable almost to the point of implosion, cluster-splitting Yugoslavia, Georgia and its territorial additions, Tibet, Basque country, Timor, nearly everywhere, every region, almost every village and city district... Homeland is what one perceives of it.
But Woman? In this country, we don't even bother perceiving her one day a year.
Douraks.
Well, I have something in the honor of Woman. A movie made by a good friend of mine, and with any luck accessible even in the Gulf countries, even though they're so frisky about anything feminine on the internet. So behold, the faces of Woman.
And don't forget to say a kind word to the women who are important to you. It'll make them happier than any official celebrations.
Qu'a fait le Liban ce dimanche? Rien.
Circulez, rien à voir. Rien à commenter sur les femmes dans ce pays.
Bon, c'est vrai que la date est proche d'autres occasions. Le 9, on fête les professeurs, et en même temps le Mawlid, la naissance du Prophète Mahomet, et en cet honneur le 10 sera aussi chômé. Et le 8 est maintenant associé à la coalition d'opposition politique du pays, par opposition au 14 pour les autes... mais "le camp du 8 Mars" n'a pas fait la moindre manifestation cette année, pas plus que les 3 précédentes. Tout juste UNE manifestation en soutien de la Syrie par le Hezbollah en 2005. Or j'ai déjà expliqué que si la Syrie a fait bien des choses répréhensibles au Liban, elle n'a très probablement pas assassiné Rafiq Hariri.
Bref, mon pays n'a aucune excuse pour ignorer la cause féminine, encore tellement d'actualité.
Aucune excuse, sinon l'obnubilation des chamailleries, mesquineries et pinailleries politiques.
Aucune excuse, sinon l'indifférence.
Les politiques vont et viennenent. (Je le sais que je blasphème, fichez-moi la paix.) Même les religions sont une culture au succès variable (voyez celle de l'Empire Romain...). Mais la femme est universelle. Quel père n'a pas eu besoin d'une amante pour procréer, quel enfant n'a pas eu besoin d'une mère pour naître? Sans parler de l'amour, la douceur, la beauté?
Et combien de femmes, jusque dans les pays les plus socialement avancés, attendent-elles encore d'être entièrement traitées selon les règles de MA religion, le Respect?
Dieu? Il est Unique, et il y a autant de Dieux Uniques que de personnes croyant en ce concept Eternellement flou.
La Patrie? Mais laquelle? Voyez le Liban, à la taille changeante dans l'Histoire, voyez l'Irak protéiforme et métastable au point de presque imploser, la Yougoslavie à fragmentation, la Géorgie et ses ajouts territoriaux, le Tibet, le pays Basque, le Timor, presque n'importe où, chaque région, presque chaque village, chaque quartier de ville... la Patrie c'est ce qu'on en perçoit.
Mais la Femme? Dans ce pays, on ne se donne même pas la peine de la percevoir un jour par an.
Douraks.
Moi j'ai quelque chose en l'honneur de la Femme. Un film fait par un bon ami à moi, et avec un peu de chance accessible même dans les pays du Golfe, pourtant si frileux sur tout ce qui est féminin sur l'internet. Admirez donc les faces de la femme.
Et n'oubliez pas de dire un mot gentil aux femmes qui comptent pour vous. Ça leur fera plus plaisir que toutes les célébrations officielles.
Posted: Sunday, March 08, 2009 8 comments
Saturday, March 7, 2009
Alwan al-watan
"Mawsem el-soldes, habibti!"
I found this ad in the paper, over a quarter of a page.
[Translation :
DEPARTURE FROM BEIRUT
Special fares to celebrate the new 4th frequency between Beirut and Paris starting May 19th
Buying period : Feb 27 to March 15, 2009
Travel period : May 19 to June 30, 2009
Rates do not include taxes, subject to special selling conditions
It's amusing : some people who see evil everywhere are already whispering loud and clear that it's an excuse to pay a touring trip to Lebanese expatriates, in exchange for their vote (by an amusing coincidence, the elections happen to fall on June 7th ; it's gonna be a hot summer!). Some even see something of a subliminal resemblance between the cyan blue of Air France ads and the color of a certain political party.
Which people? Oh, just half of the essayists, analysts and political commentators in this welcoming but ever so slightly polarized country. (And it so happens that polarization multiplies the colors, as you well know.)
It gets annoying, in the end : one can't wear a color today in Lebanon without it reminding of some party, clan or political movement. Except for magenta, but magenta ain't a color. Trouble is, people with short sight and a nervous trigger might also turn out a little daltonian. Besides, magenta isn't very manly... But naturism is illegal, so one does have to wear clothes.
I swear, man, people can be so suspicious! It's not like our proud country was in the habit of buying votes. For instance, in 2005, some people claimed that the muslims of the North were each paid $100 to vote "for the right person". This is completely false. All these people never got paid.
What about le Charcutier Aoun, that grocer whose logo was orange since way before the founding by a homonymous General of the Movement for Change and Reform? If he makes a special on lentils and flour, will it also be seen as voter's corruption?
Me, I loved yellow since way before Hezbollah was created, so there! Besides, yellow is the color of the Sun, canaries, and lemon ice creams. It's a color that's full of life, bright, tonic.
And it doesn't make me want to do politics one bit. Like that poster campaign, claimed more or less by all political sides, said : "I love life."
And, you'll have to admit it, politics, it ruins your life! I make so little of it, that sometimes I worry about being slightly ignorant of national events.
But by golly, what a peace of mind it brings! Long live ignorance, beats being emo-rancid.
Anyways, from now on, my vote will have to be earned, I'm telling it straight out.
Yeah, that's right : in my native village (where I'm registered, like any good Lebanese), it's been years since I filed a request for my new format ID card. Years and two mukhtars (mayors) went by, plus a second request, and still nothing came for yours truly. From now on, I won't vote for a new mukhtar until he's provided me my new ID card.
I know, I can vote with the old one. But I don't feel like it any more, so there!
"Fool me once, shame on you. Fool me twice, shame, uhm, on, uhm... you won't fool me again!!!" (George W. Bush, a man made wiser by experience)
Elections, what a joke.
Hold on, we're still going to have some good fun, until the fateful day. Say, I've got to stock up on pop-corn for the show. It's gonna be quite colorful! Especially black and blue on the faces, by Toutatis. ("MY candidate! [paff] -No, MY candidate! [smash]")
It's true that in my scenix (and so un-dogmatix) country, the abundance of colors should draw the tourists in. In fact, come many, fot the Ministry of Tourism pays me a commission if I make them some efficient advertising. Where was I? Ah yes, the colors. Gone in the wind, spin-spin-spin the carnival ride.
Lebanon has traffic lights anew in some futuristic places of Beirut. You can even see the three colors switch on, when there's power. Otherwise, do admire the fluorescent jackets of the wistle-blowing traffic agents, with their LED pads and straps. True human semaphores they are, with an elegance, precision in their movements, a manly tone of voice when they holler at the undisciplined driver... not to exaggerate, it's ballet, it's Sign Lake. He who has never slalomed the back streets, the alleys and the presumed dead ends during the melodious traffic jams of Beirut under the happy summer sun knows not all that Grand Theft Auto can provide you in driving subtleties, yo dawg.
We even have white and yellow lines on the roads, how super classy is that, dude! Well, OK, so nobody really knows what they're for, since nobody drives on just half of the road's width, but it looks real nice nevertheless, wallah.
We've got plenty of other lines, in Lebanon. Take the Blue Line. The virtual tracing of the national border, drawn by the Assorted Helmets (the Fidjians or the Norwegians, I forget), that's kind enough to impose on nobody, not even on the Lebanese sheep which always find the grass greener on the other side. (In fact they regularly get themselves apprehended by Tsahal for suspicion of terrorist intentions, baaaah yes, easy to understand!)
Another type, is the Red Line. This one's even more virtual, designating any political point -makes sense, a moving point creates a line- which a given party cannot bear to see questioned by an opponent. Generally mentioned with nicely poetic terms such as "national constants", "will of the people" or "protecting the Homeland against Collaboration". The Red Line means "cross it if you dare, and blood will run". There is frequent crossing and running, militants are not selfish about giving their blood through both nostrils for the Country. (sniff!) This whole nation is so selfless, I'm deeply moved. Shaken to the core. As a matter of fact, there's frequent shaking going on in the streets. All in a democratic spirit, Comrades.
On the other hand...
On the other hand...
The Green Line, now that one's not one bit virtual. I did part of my studies there, that's telling you. To draw it on the map, a technicolor satellite photo at the right time would have sufficed. What's the Green Line? Well, it's the demarcation line, the No Man's Land that split Beirut in two like a Berlin Wall, but in Beirut it was a plant wall. There was so much of nobody passing in these streets and on these roads, that Nature claimed it back, with masses of luxuriant vegetation full of stealthy or chirping fauna. The ancient columns on the Museum Square would remind you of some Thailand temple, like the palace of the Monkey King, Louie the Orang-Utan. Woo-bee-doo!... Ah, 'twas swingin' in dem vines, mon.
My beautiful country, full of colors... Hurry and come visit while it lasts!
I would tell you about sounds and smells, but I'm beginning to run out of room. Um Kalthoom and falafel will have to wait. Yalla estez, n'hazz, meshel' seyr! Move along buddy, I ain't got all day, traffic's moving!
"Mawsem el-soldes, habibti!"
J'ai trouvé cette pub dans le journal, sur un quart de page.
[AU DÉPART DE BEYROUTH
Tarifs spéciaux pour célébrer la nouvelle 4ème fréquence entre Beyrouth et Paris à partir du 19 mai
Période d'achat : du 27 février jusqu'au 15 mars 2009
Période de voyage : du 19 mai jusqu'au 30 juin 2009
Tarifs hors taxes, soumis à des conditions particulières de vente]
C'est amusant : certaines personnes qui voient le mal partout murmurent déjà bien haut qu'il s'agit d'une excuse pour payer un voyage touristique aux Libanais expatriés en échange de leur vote (les élections tombent, par une amusante coïncidence, le 7 Juin ; l'été sera chaud!). Il y en a même qui voient comme une ressemblance subliminale entre le bleu ciel des pubs Air France et la couleur d'un certain parti politique.
Quelles personnes? Oh, juste la moitié des chroniqueurs, analystes et commentateurs politiques dans ce pays accueillant mais très légèrement polarisé. (Or, la polarisation, ça multiplie les couleurs, c'est bien connu.)
C'est embêtant, à la limite : on ne peut plus porter une couleur au Liban sans qu'elle évoque l'un ou l'autre parti, clan ou mouvement politique. Sauf le magenta, mais le magenta n'est pas une couleur. L'ennui, c'est que les gens à la vision courte et à la gâchette nerveuse sont capables de s'avérer un peu daltoniens. Puis aussi, le magenta, c'est pas très masculin... Mais le naturisme est illégal, donc vêtements il faut bien porter.
J'te jure, ce que les gens peuvent être soupçonneux! Comme si on avait l'habitude d'acheter les votes, dans notre fier pays.
Tiens, en 2005, des gens ont dit que les musulmans du Nord avaient reçu chacun $100 pour voter "pour la bonne personne". C'est complètement faux. Tous ces gens n'ont jamais été payés.
Et le Charcutier Aoun, commerçant dont le logo est orange depuis bien avant la fondation par son Général homonyme du Mouvement pour le Changement et la Réforme, s'il fait une promo sur les lentilles et la farine, on va aussi y voir de la corruption d'électeur?
Moi, j'aimais le jaune bien avant la création du Hezbollah, na! D'ailleurs, le jaune, c'est la couleur du soleil, des canaris, et des glaces au citron. C'est une couleur pleine de vie, claire, tonique.
Et elle ne me donne pas du tout envie de faire de la politique. Comme le disait une campagne d'affichage revendiquée par un peu tous les bords politiques : "J'aime la vie."
Or, vous l'avouerez, la politique, ça gâche la vie! J'en fais si peu, que je crains parfois d'être légèrement ignorant des événements nationaux.
Mais qu'est-ce que ça soulage l'esprit! Vive l'ignorance, ça vaut mieux que d'être émo-rance.
En tout cas, moi, dorénavant, mon vote, il va faloir le mériter, je le dis sans complexes.
C'est vrai, quoi : ça fait des années que j'ai présenté dans mon village natal (où je suis enregistré, comme tout bon Libanais) une demande pour avoir ma carte d'identité nouveau format. Des années se sont succédées, ainsi qu'une seconde demande et deux moukhtars (maires), et toujours rien pour ma pomme. Dorénavant, je ne voterai plus pour un moukhtar avant qu'il ne m'ait procuré ma nouvelle carte.
Je sais, je peux voter avec l'ancienne carte. Mais j'ai plus envie, na!
"Trompez-moi une fois, honte sur vous. Trompez-moi deux foix, honte, euh, sur, euh... vous ne me tromperez plus!!!" (George W. Bush, homme averti qui en vaut deux)
Les élections, tu parles d'une blague.
Attendez un peu, on va encore en rigoler, d'ici le jour fatidique. Faut que je me fasse un stock de pop-corn pour le spectacle, tiens. On va en voir de toutes les couleurs! Surtout des bleus sur les visages, par Toutatis. ("MON candidat! [paf] -Non, MON candidat! [tchac]")
C'est vrai que dans mon beau pays panoramix (et si peu dogmatix), l'abondance de couleurs devrait attirer les touristes. Venez d'ailleurs nombreux, le Ministère du Tourisme me verse une commission si je lui fais une pub efficace. Où j'en étais, moi? Ah oui, les couleurs. Autant en emporte le vent, tourne-tourne-tourne le carrousel.
Le Liban a de nouveau des feux tricolores dans certains endroits futuristes de Beyrouth. On voit même les trois couleurs s'allumer, lorsqu'il y a de l'électricité. Sinon, contemplez toujours les gilets fluo des agents siffleteurs, avec leurs palettes et sangles à diodes lumineuses. De vrais sémaphores humains, avec une élégance, une précision dans le geste, un timbre de voix viril lorsqu'ils enguirlandent l'indiscipliné... sans exagérer, c'est du ballet, le Lac des Signes. Qui n'a pas slalomé les ruelles, venelles et impasses présumées durant les embouteillages musicaux de Beyrouth sous le joyeux soleil estival ne sait pas ce que Grand Theft Auto peut fournir comme subtilités automobiles, yo dawg.
On a même des lignes blanches et jaunes sur les routes. La grande classe, mec! Bon, OK, personne ne sait trop à quoi elles servent, puisque personne ne se limite à juste la moitié de la largeur de la route, mais ça fait vraiment joli quand même, wallah.
On a plein d'autres lignes, au Liban. Tenez, la Ligne Bleue. Tracé virtuel de la frontière nationale, tracé par les Casques Assortis (les Fidjiens ou les Norvégiens, je ne sais plus), qui a l'amabilité de ne s'imposer à personne, pas même aux moutons Libanais qui trouvent toujours l'herbe plus verte chez le voisin. (Ils se font d'ailleurs régulièrement appréhender par Tsahal pour suspicion d'intentions terroristes, bêêêh oui, ça se comprend!)
Autre type, la Ligne Rouge. Encore plus virtuelle celle-là, désigne tout point politique -un point en mouvement crée une ligne, logique- qu'un parti donné ne supporte pas de voir discuté par un adversaire. Généralement mentionnée avec des termes joliment poétiques comme "constantes nationales", "volonté populaire" ou "défense de la Patrie contre la Collaboration". La Ligne Rouge, ça veut dire "franchis-la si tu l'oses, et le sang va couler". Ça ose et coule souvent, les militants ne sont pas avares de donner leur sang par les deux narines pour la Nation. (snif!) Ce peuple tout entier est d'une abnégation bouleversante. D'ailleurs ça bouleverse souvent les rues. En toute démocratie, Camarades.
Par contre...
Par contre...
La Ligne Verte, celle-là, elle n'est pas virtuelle du tout. J'y ai fait une partie de mes études, c'est vous dire. Pour la tracer sur la carte, une photo satellite technicolor au bon moment aurait suffi. C'est quoi, la Ligne Verte? Ben, la ligne de démarcation, le No Man's Land qui sépara Beyrouth en deux tel un Mur de Berlin, mais à Beyrouth ce fut un mur végétal. Il y avait tellement personne qui passait dans ces rues et sur ces routes, que la nature y a repris ses droits, à grands coups de végétation luxuriante à la faune furtive ou gazouillante. Les colonnes antiques de la Place du Musée vous avaient des airs de temple Thaïlandais, comme le Palais du Roi des Singes, Louie l'Orang-Outan. Woo-bee-doo!... Ah, ça swinguait dans les lianes, man.
Mon beau pays, plein de couleurs... Venez vite le visiter, tant qu'il en reste!
Je vous parlerais bien des sons et des odeurs, mais la place commence à me manquer. Oum Kalsoum et le falafel attendront. Yalla estéz, n'hazz, meshel' seyr! Avance, Papa, on va pas y passer la journée, ça circule enfin!
Posted: Saturday, March 07, 2009 0 comments
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