Darth Insidious

Beirut... Lebanon...

I wonder...

Is the country I love just an illusion? Is it that State entity I inhabit, or a mere figment of my idealist imagination?

I know it is we who truly make our country, but sometimes I feel so alone, amidst all those party militants from all sides, all those conflicting clans and confessions and families and accursed tribes. I can't do it all by myself! One citizen cannot a country make, all must work at it. Or at least, most.

Do I love you, my country, or did I just spend my life thinking I loved you, and that was never really you, and I never really knew you, and I didn't want to know?
Am I considering divorce, like the many who emigrate more and more, of were we never really united for life in the first place?

God, Allah, Yahve, Brahma, Buddha... whatever your Name, know that I'm getting weary of not knowing, of wondering, of kissing the wind.

The soul of my nation is dying, I see it here and now. Miracles are not essential to faith, but love is. If you don't love, oh my country, my faith will vanish forever.
The Lebanese have forsaken the love of their neighbor, they have forgotten how to love. They are selfish, foolish, insensitive, heartless.
I've seen the Dark Side of this land, this people. It is everywhere, hiding in the shadows of denial and fancy words. We must amend our hearts, else Heaven itself cannot give us Redemption.
Heaven or Hell, they are not places, they are our own doing, forever with us, we made them with our own hands and lives and deeds. A God of Love would never create a Hell, only the evil of men could have done it.
Salvation can only come from within. The Prodigal Son was never kicked out, he himself left the Father, rejected His love. Only he could have chosen to return to Love.

Land of the blazing Phoenix... Do I love? Do you exist? Are you what I love?
To be or not to be...

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Beyrouth... Liban...

Je me demande...

Le pays que j'aime n'est-il qu'une illusion? Est-il cette entité Etatique où j'habite, ou juste un mirage, fruit de mon imagination idéaliste?

Je sais que c'est nous qui faisons une patrie, mais parfois je me sens tellement seul, au milieu de tous ces militants de partis de toutes parts, tous ces clans et confessions et familles et satanées tribus qui se chamaillent sans arrêt. Je ne peux pas y arriver tout seul! Un citoyen ne peut pas faire une nation, il faut que tous y mettent du leur. Ou au moins, la plupart.

Est-ce que je t'aime, ma patrie, ou bien ai-je passé ma vie à croire que je t'aimais, et ce n'était jamais vraiment toi, et je ne t'ai jamais vraiment connue, et je ne voulais pas savoir?
Suis-je en train d'envisager le divorce, comme les nombreux qui émigrent de plus en plus, ou ne fûmes-nous jamais unis pour la vie?

Dieu, Allah, Yahvé, Brahma, Bouddha... quel que soit ton Nom, sache que je suis las de ne pas savoir, de m'interroger, d'embrasser du vent.

L'âme de ma nation se meurt, je le vois ici et maintenant. Les miracles ne sont pas indispensables à la foi, mais l'amour l'est, lui. Si tu n'aimes pas, ô mon pays, ma foi s'évanouira à jamais.
Les Libanais ont abandonné l'amour de leur prochain, ils ont oublié comment aimer. Ils sont égoïstes, stupides, insensibles, sans cœur.
J'ai vu le Côté Obscur de cette terre, de ce peuple. Il est partout, se cachant dans les ombres du déni et des paroles clinquantes. Nous devons amender nos cœurs, sinon le Paradis lui-même ne saurait nous apporter la Rédemption.
Paradis ou Enfer, ce ne sont pas des lieux, ils sont notre fait, à jamais avec nous qui les avons créés de nos mains, de nos vies, de nos actes. Un Dieu d'Amour ne pourrait jamais créer un Enfer, seul le mal dans le cœur des hommes aurait pu faire cela.
Le salut ne peut venir que de l'intérieur. Le Fils Prodigue ne fut jamais chassé, c'est lui-même qui a quitté le Père, et rejeté Son amour. Lui seul aurait pu choisir de revenir à l'Amour.

Terre du Phénix ardent... Est-ce que j'aime? Existes-tu? Est-tu bien ce que j'aime?
Etre ou ne pas être...