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Tuesday, June 29, 2010

Football, encore

Hey, it's the latest craze these days, isn't it? :-)
I searched thoroughly in my whole area, and then in all of Beirut, but couldn't find a single North-Korean flag even in the best furnished shops. No wonder they lost in the end, poor lads: it ruins your spirits, when nobody's supporting you! Those who would love to, have no help to expect from the mercantile opportunism of flag salespeople, who only order them for the "most popular" teams... including some as lame as France and Italy! Bah!...
I thought it was called the PEOPLE's Republic of North Korea, but apparently, it's not popular enough in philistine-populated Lebanon. On top of it all, only in ONE SINGLE shop did my incongruous request manage to raise a smile: "Sir isn't easy to satisfy." The others didn't even realize I was asking then for the textile heraldry equivalent of a blue orange. (Okay, let's say of a black tulip, at least these do exist.)
I guess the North-Koreans really aren't as well trained in soccer as they are in martial arts. Must be the fault of that blasted internet lockdown in their country. Because humble Moi managed, in just 5 minutes, to dig up a Chinese website with at least TWO training videos to become an invincible 11th dan Kung-Fut-Bol grand master:
A sample of the training movie. [Available in DVD, Blu-Ray, VHS and Betamax in all fine sports equipment stores. Also in antique shops, on the shelf right below the Mogwai boxes.]
And the videogame to practice your skills. (If anybody knows where a playable version can be found, by all means do tell me!)

I should search where I've put that article, to share it with you, about the passionate (and ever so slightly mindless) way the Lebanese support various cosmopolitan teams with even greater frenzied enthusiasm than if it were our own national team. When an England or Germany supporter/supportress is commenting the latest game, it's always "the refereee denied US a perfectly valid goal", or "WE scored 4 times". Sigmund Freud described this with a very odd word: "Identification." I fail to see the relevance... ;-p

But for now, dear cyberviewers, I'm giving you, as a special guest star, my faithful translation of an editorial by the quill of our famous national columnist Gaby Nasr, whose cultivated verve eagerly rivals his merry ferociousness:

Who soccares!

While politics bring the asininery of leaders into the spotlight, soccer, in turn, exudes the bumpkin instincts of the crowd. Well, of a certain crowd at any rate, since the lepers who couldn't care less about the round ball immediately get gazed at like they were martians, or so many black sheep amidst the collective hysteria.
Hello rabid mayhem! Televisions blaring at full volume on the verandas, slouched couch potato carcasses in flanel undershirts pigging out on beer-watered pistachios, the nearly-radioactive emanations of narguilehs flavored with chemical essences of virtual fruits, the raucous hollers every time the ball enters the net, the deranged howl of the [lebanese] commentator who feels compelled to bark «goooaaaal!» every time a point is scored, probably assessing that his audience is to crass to figure it out by themselves.
Placed in front of a ball game, the most civilized man reverts back into a primitive, he's quasi-miraculously transmogrified into a supporter, standard-issue, slumped in his armchair vociferating while scratching his nuts. (NOT the salted ones on the table!) Getting his wife to ask herself: «Gee, where on Earth did I go fish such a dope?...» As a matter of fact, you've got to see the soccer fanatic when he's stuffing his face: "it" looks just as if "it" is thinking.
Also, there's that orgy of flags on the scrap metal heaps speeding on the roads like maniacs, and almost squashing the abnormal types who didn't watch television. When rudeness is in the street, you can safely bet you'll find it in the houses. Class, grace and refinement.
While we're here, please take note of that typical quirk some Lebanese have to always get overexcited over an idea, a country, a character... To hop into noisy extravagances until they top the idol itself. Let us not forget also that manic tendancy to exploit the World Cup for vicarious social or political expoiting, even though we don't even have a team there: you like Brazil because of the poor in the favelas, North Korea because it's got missiles, or Germany because the IIIrd Reich slaughtered the jews... No matter, at the end of the game, there always have to be sad ickle ones pulling wilted faces, as if their life depended on it, or hilarious sickos who are off to set the city ablaze with their fireworks. A real festival... The ball may be round, but some square heads are more blocky than the others.
"Au clair de la lune
My vuvuzela
Played a fishy tune
By Sal Monella"



Ben, hé, c'est à la mode, en cette saison! :-)
J'ai cherché assidûment dans toute ma région, puis dans tout Beyrouth, pas moyen de trouver un seul malheureux drapeau Nord-Coréen même dans les boutiques les mieux achalandées. Pas étonnant qu'ils aient fini par perdre, les pauvres: ça sape le moral, quand personne ne les soutient! Ceux qui le voudraient bien ne sont pas aidés par l'opportunisme commercial des marchands de drapeaux, qui n'en commandent que pour les équipes "favorites"... même d'aussi nulles que la France et l'Italie! Bah!...
Je croyais que ça s'appelait la République POPULAIRE de Corée du Nord, mais apparemment, elle n'est pas assez populaire chez ces ignares de Libanais. La meilleure, c'est que dans UN SEUL magasin, ma demande incongrue a fait sourire: "Monsieur n'est pas facile à satisfaire." Les autres ne se rendaient même pas compte que je leur demandais l'équivalent textilo-héraldique d'une orange bleue. (Bon, disons d'une tulipe noire, ça au moins ça existe.)
Il faut croire que les Nord-Coréens ne se sont vraiment pas entraînés aussi bien en foot qu'en arts martiaux. Ce doit être la faute de ce satané verrouillage du Net dans leur pays. Parce que moi, en toute modestie et en 5 minutes, j'ai dégotté un site Chinois avec au moins DEUX vidéos d'entraînement pour devenir un grand maître invincible en Kung-Fut-Bol 11ème dan:
Un extrait du film d'exercice. [Disponible en DVD, Blu-Ray, VHS et Betamax dans tous les bons magasins d'équipements sportifs. Chez les antiquaires aussi, le rayon juste sous celui des boîtes de Mogwaïs.]
Et le jeu vidéo pour s'entraîner. (Si vous savez où on peut se le procurer en version jouable, surtout prévenez-moi!)

Il faudrait que je vous retrouve un article sur la manière passionnée (et un tout petit peu déraisonnée) dont les Libanais soutiennent diverses équipes cosmopolites avec encore plus d'enthousiasme frénétique que s'il s'agissait de notre propre équipe nationale. Quand une pro-Angleterre, ou un pro-Allemagne, commentent le dernier match, c'est toujours "l'arbitre NOUS a refusé le but" ou "NOUS avons marqué 4 fois". Sigmund Freud appelait ça d'un terme fort étrange: "Identification." Je ne vois pas le rapport... ;-p

Mais pour cette fois chers cyberspectateurs, je vais vous offrir, en guest-star, une chronique que je m'en vais essayer de traduire fidèlement en anglais, de la plume de notre fameux éditorialiste national Gaby Nasr, dont la verve cultivée le dispute vigoureusement à la joyeuse férocité:

On s’en foot

Si la politique fait ressortir les âneries des chefs, le football, lui, exsude les instincts rustres de la foule. Du moins d'une certaine foule, puisque les pestiférés qui n'ont rien à cirer du ballon rond sont aussitôt regardés en martiens, véritables moutons noirs au milieu de l'hystérie collective.
Bonjour la furie! Les télés branchées à tue-tête sur les vérandas, les dégaines vautrées en maillot de corps en train de s'empiffrer de pistaches arrosées de bière, les émanations quasi radioactives des narguilés parfumés à l'essence chimique de fruits virtuels, les cris de gorge à chaque fois que le ballon rentre dans le filet, le hurlement malade du commentateur [libanais] qui se croit obligé d'aboyer «goooaaaal!» à chaque but, estimant sans doute que son public est trop taré pour comprendre...
Devant un match, l'homme le plus civilisé devient primitif, transformé comme par miracle en supporter, modèle basique, affalé dans son fauteuil en train de vociférer en se grattant les burnes. Au point que sa femme doit se demander: «Non mais, où donc ai-je pu pêcher un abruti pareil...» Faut d'ailleurs voir le fana de foot en train de se goinfrer: on dirait qu'il pense.
Et puis, cette orgie de drapeaux sur les bahuts roulant à tombeau ouvert et manquant d'écraser les anormaux qui n'ont pas regardé la télé. Quand la grossièreté est dans la rue, on est pratiquement sûr de la trouver dans les maisons. Classe, grâce et raffinement.
On remarquera au passage cette propension de certains Libanais à toujours s'exciter pour une idée, un pays, un personnage... À se jeter dans des extravagances bruyantes jusqu'à dépasser l'idole elle-même. Sans oublier aussi cette furieuse tendance à exploiter le Mondial pour faire de la récup sociale ou politique par procuration, alors que nous n'avons aucune équipe sur place: on aime le Brésil à cause des pauvres dans les favelas, la Corée du Nord parce qu'elle a des missiles, ou encore l'Allemagne parce que le IIIe Reich a massacré les juifs... Qu'à cela ne tienne, à la fin du match, faut toujours qu'il y ait des tristounets qui tirent une mine flétrie, comme si leur vie en dépendait, ou des tordus hilares qui vont incendier la ville à coups de feux d'artifice. Bref, un festival... Le ballon a beau être rond, il est des têtes qui tournent moins rond que d'autres.
J'aime le son des vuvuzelas le soir à travers les toits.

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