MOI, CITOYEN ISRAÉLIEN
Monsieur le Président de la République Joseph Aoun,
Monsieur le Premier Ministre Nawaf Salam,
Monsieur le Ministre de l'Intérieur Ahmad Hajjar,
Monsieur le Ministre de la Justice Adel Nassar,
(Ce régime manque de femmes. Trop de virilité n'est pas bon pour une société équilibrée.)
Messieurs, je suis né au Liban, mais la nationalité de ce pays est devenue plus honteuse que d'être Israélien en ce quart de siècle. ASSEZ! Le régime sioniste de l'État Hébreu extermine ceux qu'il considère comme un peuple ennemi? Le régime Libanais commet un lent génocide systématique contre son propre peuple depuis 2019! MON PROPRE PAYS A FAIT DE MOI UN RÉFUGIÉ, UN VAGABOND ET UN MENDIANT, EN TEMPS DE GERRE, AU DÉBUT DE L’HIVER, délibérément, avant de me priver du droit à recourir aux tribunaux. Nos banques de voleurs sont des milices plus influentes que le Hezbollah, un État dans l'État, pire, elles sont l'État même! Notre escroc national Riad Salamé a fait tomber dans l'oubli le nom de Bernie Madoff, et réinvente avec un noir génie le système de Charles Ponzi. Notre classe politique est considérée par le monde entier (jusque ChatGPT) comme la plus corrompue de cette misérable planète, et pourtant la concurrence est rude! Ne parlons même pas de nos chefs religieux, qui sont à 98% les scribes, les pharisiens et les marchands du temple abhorrés par Jésus-Christ tout au long de sa prédication. Le Ciel ait pitié de nous... Où qu'un Libanais aille, dès que sa nationalité est connue, il devient un paria. On l'ostracise de la société des gens civilisés. Il est hué, marqué au fer rouge du sceau de l'infamie, il a honte de sa patrie, il est étiqueté instantanément comme un voleur, un menteur, un escroc, et même un terroriste, tellement la malhonnêteté du Liban est devenue proverbiale. Comme beaucoup de personnes nées au Liban, ma banque en Europe m'a fermé mon compte simplement parce que ma fréquentation sulfureuse leur fait craindre des enquêtes pour complicité de détournement et de blanchiment d'argent.
La honte d'être Libanais, le préjudice social et financier, sont devenus un handicap qui plombe le légendaire esprit d'entreprise cosmopolite de notre peuple enfant de phéniciens, un boulet de forçat qui nous empêche de travailler à l'étranger alors que le seul choix de travail au Liban, c'est entre le métier d'esclave et celui de mafieux. On ne vit plus, au Liban, on survit au jour le jour en Orient, dans une course désespérée aux besoins élémentaires de l'être vivant : se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner, élever ses enfants... Une peine de travaux forcés sisyphiens à perpétuité, une condition plus basse encore que celle d'un animal errant dans les rues de Beyrouth, où des ombres à deux jambes concurrencent les bêtes à quatre pattes pour fouiller dans les poubelles et y glaner quelque rebut comme moyen de subsistance. Je les vois tous les jours, je les vois par miliers, ces orphelins d'amour que la vie a blessés. Pendant que l'ultra-minorité de nantis se vautre dans le confort, fait des voyages de luxe incessants en exhibant ses avions privés, ses yachts, ses gros cigares obscènes, ses vêtements de marque et ses voitures haut de gamme, pendant que la caste des Tsars fait la fête au sommet des tours de Métropolis tels Nicolas II ou Louis XVI, pendant que leurs chiens marchant debout gardent leurs maîtres en montrant les dents, les honnêtes citoyens non mafieux tels que moi doivent ramper dans l'ombre des murs de Beyrouth comme des rats traqués, traités comme tels par un Système indigne du berceau de l'alphabet, des lois, et des Droits de l'Homme. Berytus Nutrix Legum, Requiescat In Pace. Mon Liban, celui de Gibran Khalil Gibran, est mort, non dans une clameur, mais dans un gémissement.
Oui, les Libanais le disent bien fort : "Ce pays est la ferme des animaux de George Orwell. Nos sionistes de l'intérieur sont pires que les sionistes de l'extérieur. Tous ça veut dire tous." Moi, enfant du Liban, je porte la citoyenneté d'un État pire qu'Israël, un pays cannibale qui dévore ses propres enfants tel Kronos le Titan dément. Nous sommes le seul pays du monde où les banquiers volent l'argent du peuple sans que l'État ne les jette aussitôt en prison!!! Nos politiciens arrogants créent les ordures réelles ou symboliques, et méprisent l’honnête éboueur qui les nettoie, qui vaut mille fois mieux! Nous regardons de haut l'humble immigré mat du Népal, du Sri Lanka ou du Bangladesh, nous le traitons avec un racisme assumé, mais ces peuples ont infiniment plus de dignité que le Liban. Ces peuples-là ont suivi le noble exemple de la Révolution Française de 1789. J'ai honte d'être Libanais, mais ce n'est pas le pire.
Le pire? Alors que l'agression Israélienne battait son paroxysme depuis un mois, en Novembre 2023, l'État Libanais n'a pas trouvé plus grande priorité nationale que d’en profiter pour mobiliser les forces de sécurité de toute la région du Nord-Metn, pour boucler tout un quartier paisible et respectable, et prendre d'assaut la maison d'un honnête citoyen, et ce sur les ordres de mon banquier, de cette crapule, utilisant bassement comme cheval de Troie un problème familial et les consciences bon marché. L'Armée, les Renseignements, la gendarmerie, ont décrété "zone militaire" tout un quartier, non pas pour capturer l'émir de l'État Islamique de Daech, mais une gentille infirmière Française, et son mari binational, médecin handicapé par une fibromyalgie avancée, deux déposants coupables uniquement de réclamer leurs droits et leurs économies volées. Sur ordre du Tribunal Militaire, instrument de répression citoyen notoire, devant qui nous avons été déférés comme si nous étions des terroristes complotant contre l'État. Apparemment, c'est le cas, dès lors que l'on réclame son droit contre les puissants intouchables. Honte supplémentaire, nous avons repoussé seuls l’assaut de ces soudards minables, cinq longues heures! On comprend que les vrais gangsters soient impossibles à mater avec un tel niveau de compétence...
J'ai déposé plainte contre mon banquier et ses miliciens pour agressions multiples, et tentatives de meurtre. Le tout filmé et posté sur YouTube, aussitôt interdit aux mineurs pour “violence extrême”! Ma femme Française a eu un pistolet sur le ventre sous mes yeux, et moi un couteau, en pleine rue, devant trois policiers de l’État sans réaction. Jamais personne n'a été arrêté. Alors que j'ai failli être froidement assassiné dans ma propre maison le jour de cet assaut criminel, ordonné par un Juge contre qui la plainte pour violation des droits, de la Constitution et de toutes les procédures, dort comme toutes les autres dans les tiroirs de l'inspection judiciaire. Vergogna, messieurs! Pareil pour ma plainte contre un Procureur et un officier de gendarmerie psychopathe, qui ont bassement refusé de prendre notre plainte en flagrant délit, lorsque les tueurs du banquier nous ont directement menacés de venir chez nous pour nous assassiner! Finalement, ils ont envoyé les gendarmes des FSI, pour faire cela par proxy. Ils ont découpé nos portes à la tronçonneuse en hurlant des obscénités. Tenté de me rompre le coup menotté dans l’escalier, puis de m’étrangler. J'ai été torturé sous les yeux de mon épouse par le Commandant lui-même, au courant que ma maladie multiplie par 10 la moindre douleur, il m’a sciemment infligé un handicap permanent en me déchirant l’épaule. Pas une supplique il n'a pu m'arracher. Ils ont gratuitement dévasté et pillé notre domicile, tous nos biens, avant de confisquer indéfiniment tout le reste, jusqu'à mon passeport français, mon diplôme de médecin, les papiers français de ma femme, et ils ont sadiquement tué nos chats. J'ai été jeté dans une cage minuscule sans toilettes pendant un mois, passé à tabac, torturé physiquement et moralement avec simulacres d’exécution, traité pire qu'un animal, j'ai failli y mourir plusieurs fois, privé de soins, jusqu’à finir en Soins Intensifs, mourant mais toujours menotté! J'ai été arrêté iniquement pas moins de trois fois. Notamment en Juin 2024, en pleine rue, sur l’équivalent verbal d’une “lettre de cachet”, sans mandat , puis emprisonné sans charges les premières 24 heures, des procédés d’État policier caricatural. Ils ont bafoué la Convention Consulaire de Vienne de 1969.
Ils ont déchiré en ricanant ma declaration de grève de la faim, et le papier portant les numéros de mes avocats, volé et violé mon téléphone portable, intimidé mes avocats. Le Liban indigne ne respecte rien, ne craint ni Dieu ni Diable, aucune pudeur, toute décence abolie. Mon épouse et moi-même vivons en permanence menacés de mort depuis plus de trois ans, avec la complicité et même la participation d’un État sans foi ni loi. Un service de Renseignements nous a tendu un traquenard à Antélias à midi, en pleine rue, tentant de nous lyncher sur injonction des banques PENDANT QUE LES GENDARMES PRÉSENTS PRENAIENT LA FUITE. Aucune procédure en justice n'a jamais rien donné, ellesdisparaissent dans le néant moral des ténèbres qui écrasent ma terre natale piétinée sous les bottes de ses protecteurs. Pour citer un gendarme ayant requis l'anonymat : "Même un juif, on ne le traiterait pas comme ça, je n'ai jamais vu ça de ma vie!" Ils ont même acheté nos avocats pour saboter et séquestrer nos dossiers. La Justice au Liban ne sert qu'à protéger Riad Salamé à la face du FMI et de l'Occident stupéfaits, outrés. La police et la gendarmerie ne servent qu'à garder servilement les grands voleurs des banques contre leurs victimes indignées et désespérées. Les Procureurs et les Juges ne servent qu'à jouer une sinistre farce sur ordres parachutés d'un "qui vous savez" ou d'un autre.
La destruction de la maison d'un individu est le crime sioniste classique par excellence, et ce crime ignoble, l'État Libanais l'a commis contre moi, fier de sa vilenie. Je suis devenu réfugié de guerre et SDF dans mon propre pays, pas à cause de Netanyahu, mais parce que mon pays m’a déclaré la guerre sous les bombes israéliennes!!! Il ne peut plus y avoir de pardon, plus d'oubli, plus de réconciliation, plus de retour en arrière. Un tel acte est la définition du Mal. Le jour où l'État Libanais s'est livré à une telle bassesse, il s'est fait hara-kiri devant Allah, l'Humanité et l'Histoire. Quand les gardiens de l'ordre deviennent des barbares fiers de leur sauvagerie, de leur destruction de toutes les valeurs de la civilisation, alors le verset biblique s'accomplit : "Si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes." [Matthieu 5:13] La Justice et le Liban ont perdule sel de la Terre! Avec la même fleur, l'abeille fait du miel et la guêpe du fiel. Les frelons de la mafia au pouvoir ont volé le miel de notre vied'abeilles industrieuses, et nous ont forcé dans la gorge le fiel de leur corruption avant de nous planter leur aiguillon empoisonné dans le dos. Ô Beyrouth, au lieu d'une rose, nous t'avons offert un poignard! Le Paradis prend la couleur de l’Enfer, quand les mensonges salissent tout. Les fausses promesses éternelles de réformes ne prennent plus. Le renard ne sera jamais un rossignol, les mêmes corrompus feront toujours la même chose. C'est fini. L'innocence est morte.
Mon pays natal a entièrement, totalement, irrémédiablement, trahi ses enfants qui ne demandaient qu'à l'aimer d'un cœur pur. Même le Prophète Abraham s'est abstenu de tuer son propre enfant, quand Dieu a retenu sa main, mais le Liban n'entend plus la voix de Dieu et les promesses d'Amour chantées par les Prophètes. Le Liban tue Dieu à coups de religion et de confessions. Les valeurs vertueuses ne sont que prétexte au vice. J'ai davantage honte de ma citoyenneté qu'un Hébreu. Mon propre pays me traite pire que les Sionistes génocidaires ne le feraient. La Bible définit les double standards comme “une abomination devant Dieu”. [Deutéronome 25:13-14, Proverbes 20:10]
Messieurs, la coupe est bue jusqu'à la lie. J'AI PRÉSENTÉ UNE DEMANDE D'ABANDON DE MA NATIONALITÉ LIBANAISE. Ma décision est finale, irrévocable. Vous n’aurez pas ma liberté de penser. Je renie ce pays qui m'a renié le premier. Je vous demande donc respectueusement, en tant que citoyen Français, ce qui suit :
- Donnez suite immediate à cette demande, présentée au Ministère de l'Intérieur depuis le 27/5/2024, et qui dort elle aussi dans les tiroirs. Sauvez le peu de dignité qui reste au Liban, signez le divorce avant que le voile pudique ne choie au sol comme une feuille de vigne en Automne.
- Ordonnez à la Justice de faire son travail, entièrement, immédiatement. Nous restituer la totalité de nos biens, nos dossiers de justice séquestrés par nos avocats véreux, ainsi que mon argent confisqué en banque, avec les intérêts et les dédommagements dûs depuis 5 ans. C'est notre droit sacré, nous ne le mendions pas, nous l'exigeons. La Justice indéfiniment retardée devient injustice, la plus basse et la plus lâche. Nous utiliserons cet argent, NOTRE ARGENT légitime, pour déménager en Europe par nos propres moyens, comme des grands, dans un état de droit, un pays digne de ce nom qui nous traitera enfin comme des citoyens et des êtres humains.
- Faute de quoi, nous nous réservons le droit de recourir à l'Article 184 du Code Pénal Libanais pour récupérer nous-mêmes la totalité de nos biens, nos droits et notre sécurité, en légitime defense, comme l'autorise strictement la Loi. Nous avons la violence en horreur, mais "à Rome, fais comme les Romains", nous n’avons plus rien à perdre. Et nous nous réservons le droit de porter plainte contre l'État Libanais, devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme, pour quantité de crimes gravissimes décrits ci-dessus. Cette procédure est déjà commencée. À bon entendeur.
Messieurs, j'aurais aimé dire que ce fut un honneur, ou juste un plaisir, mais ce serait mentir. Ma voix est celle de millions de Libanais au cœur saignant de rage. Mon histoire est plus extrême que la plupart, et les autres sont morts dans votre indifférence. Dans l'impatience de vous dire adieu, je vous salue.
Dr Pascal Rassi, médecin, citoyen Français. "Libanais malgré lui."
Son épouse, Valérie Fouillet, infirmière, citoyenne Française.
